Les violence obstétricales, là où tout à commencé

Publié le 7 novembre 2025 à 10:56

Souvenez-vous, c’était entre 2013 et 2014, il y a eu une grève généralisée des sage-femme dans toute la France. 

Bon, vu que moi non plus, je ne me souvenais pas des dates, je suis allée voir sur internet ... : Selon wikipedia, il y avait plusieurs revendications des sages-femme concernant leur statut et leurs moyens de rémunération par la CPAM, et elles ont fait une des plus longue grève de la fonction publique française : plus d'un an (!) entre 2013 et 2014.

 

En vrai, ce dont je me souviens, alors que j’étais moi-même encore étudiante, c’est les étudiantes sage-femme que j’ai pu rencontrer à cette époque là et de nos discussions. Et, plus ou moins au même moment, il y a un documentaire d’Arté qui était sorti avec un titre racoleur sur les violences obstétricales. Docu que j’avais vu, qui m’avait profondément choqué et fait froid dans le dos.

Dans ce documentaire Arte, ils montraient surtout les violences obstétricales liées aux accouchements, beaucoup de choses qui se pratiquaient dans les maternités. 

 

Personnellement, j’ai toujours eu à faire à des professionnels de santé plutôt bienveillants, qui ont toujours mis les formes pour me mettre à l’aise lors des examens gynéco. Et du coup, j’ai pris un coup de flippe avec ce documentaire ! Là, je me suis dis : JAMAIS j’accoucherai en maternité. (Oui parce que pour moi, c’était sûr et certain, j’allais avoir des enfants)

 

Et je me souviens d’une discussion avec une copine sage-femme tout juste diplômée (ou en dernière année d’école, la mémoire me fait défaut). On avait parlé de ces grèves de Sage-femmes, qu’elles avaient trop raison, et que cette copine là, après avoir vu ce qu’elle avait vu en stage à l’hôpital, ne voudra jamais pratiquer son métier en maternité… Elle avait pas besoin d’en dire plus, j’ai immédiatement eu les images de ce fameux documentaire en tête… On était sur la même longueur d’onde.

De fil en aiguille, on en est venues à parler d’accouchement à domicile.

Moi hyper naïve : je la regardais avec des grands yeux, ébahie de découvrir qu’on pouvait, aujourd'hui en France accoucher à la maison ! Elle était tellement convaincue des bienfaits pour toutes les femmes d’accoucher à la maison, qu’elle voulait se former à ça. Elle m’a alors dépeint la réalité des sage-femme à domicile, la complexité d’exercer et d’être reconnue, le fait de ne pas être couverte par les assurances pendant les accouchements, etc.

Je découvrais un monde nouveau, elle m’avait ouvert les yeux sur un autre possible : on peut accoucher à la maison, dans son cocon, sans toute cette activité médicale autour. On peut accueillir un bébé dans notre chambre, notre salon, juste entre nous parents et la sage-femme sans qu’il soit mis à la lumière des néons, manipulé par des mains gantées de latex, ni mesuré pesé dans ces premières minutes de vie. C’était décidé à partir de là : j’accoucherai à domicile.

 

Voilà, pour moi c’est un peu là que tout à commencé. C’est un peu là que je décidais de m’engager pour que l’on respecte mon corps, notamment pendant le moment le plus vulnérable de toute ma vie : celui de l’accouchement ! Vous verrez dans un autre billet, que ce respect n'a pas toujours eu lieu, notamment pendant mon premier accouchement... C'est aussi là que j'ai commencé à m'engager pour des naissances respectées au sens large.

 

Je voulais mettre un petit mot ici pour vous dire : qu’à partir du moment où vous vous sentez mal à l’aise pendant un examen, ce n’est pas juste vous —> Parlez-en. Si vous êtes inconfortables durant un examen, parlez-en. Parfois les professionnels à force de faire des gestes répétés, ne se rendent plus compte de ce qu’ils font, ou ne se rendent plus compte qu’il y a des personnes plus sensibles que d’autres. 

Bref : votre corps vous appartient, tous ceux qui y touchent doivent le respecter !

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