Baby blue ou Dépression Post-Partum ? Part.1

J’annonce de suite : ceci n’est pas un article pour que vous sachiez faire la différence entre un baby blues et une dépression post-partum. Je vais plutôt vous parler de mon expérience et de ce que j’ai pu témoigner autour de moi.

Avant d’avoir des enfants, j’avais entendu parler du baby blues : que toutes les femmes passaient par ces moments cafardeux/morose après l’accouchement, que ça pouvait durer quelques jours et aussi que ça pouvait assez vite se transformer en dépression nécessitant traitement médicamenteux et/ou thérapie psychologique.

J’ai vu des femmes vivre des drames en post-partum, dans ces cas-là, clairement, il y a une dépression post-partum qui s’installe. 

Et, parfois la dépression est plus pernicieuse que cela. Elle s’installe sans vraiment qu’on s’en aperçoive… 

Je parle ici de mon cas (et peut-être de celui de plus de jeune maman que l’on imagine). Je pense que de nombreuses femmes ont été en dépression sans pour autant qu’un vrai diagnostic soit posé, sans pour autant qu’il y ait eu une prise en charge médical… Parce qu’être en dépression, ça renvoie pas une belle image du post-partum, le post-partum idéal que la société voudrait qu’on vive. Il y a beaucoup d’injonction autour du post-partum et notamment : la nouvelle maman devrait être heureuse et aux anges d’avoir son bébé, en permanence (!), de la première minute jusqu’au 18ans du bébé ! LOL 

Pour celles qui l’ont déjà vécu : nos ressentis en post-partum sont beaucoup plus ambiguës que ça, n'est-ce pas ?! 

Lors de mon premier post partum : j’ai fait une dépression, que ma sage-femme n’a pas su diagnostiquer et sur laquelle j’ai mis des mots seulement après qu’elle soit passée… C’est cette dépression pour laquelle j’aurais vraiment voulu avoir un accompagnement doula, celle après laquelle je me suis dis : d’abord, je travaille sur moi et ensuite, j’accompagnerai les femmes qui le souhaitent pour cette période qui est chamboulante !

C’est là que j’ai rencontré une femme qui m’inspire : Fanny, la doula à vélo ! Elle m’a fait découvrir le Rebozo (mais pas que ;-)). J’avais entendu parlé du soin de resserage de bassin en post partum mais je ne savais pas que le Rebozo c’était bien plus que ça !

Je ferais un billet sur ce tissus et ces pouvoirs magiques...

J’ai également fait des rituels de lune, de la kinésiologie, j’ai mis mon bébé chez une nounou 18h/ semaine pour essayer d’avoir du temps pour moi alors que j'avais pris des mois de chômage exprès pour être avec ma toute petite …

Au final, ce qui m’a le plus aidé, ça a été de retourner travailler. J’avais voulu profiter de mon bébé un maximum, j’avais prévu d’utiliser mon chômage pour ça, je l’ai fait. J’ai repris le boulot seulement quand bébé avait 5 mois passé…

Après plus de 2 mois de dépression, reprendre le travail a été, pour moi, une bouffée d’air frais. 

Bon, je ne vous cacherai pas que du coup, d’être passée de bébé quasi tout le temps avec moi à bébé à 39h chez la nounou : j’ai complètement culpabilisé d’avoir repris un travail à 35h/semaine ! Et au bout d’un mois, mon bébé me manquait..!

Vous voyez : quand je disais que le post-partum est très ambiguë.

Cette période est passée avec le temps et je me suis lancée à me former pour devenir Doula ! Surtout pour préparer et accompagner le post-partum ! Parce que c’est, pour moi, la période la plus difficile de la matrescence… 

Voilà, j’ai vécu baby blues et dépressions post-partum et cela m’a rendue plus forte aujourd’hui !

Comme une bonne amie dit souvent : la vie vient toujours nous challenger là où on saura faire face !